1. Henri Laborit nous dit des choses très intéressantes, ici (Laborit : Mon Oncle d'Amerique) Et notamment ceci :

• Que, au cours de l'évolution, les espèces vivantes ont eu à résoudre le problème de stocker de l'énergie sous diverses formes, pour pouvoir oeuvrer principalement à "se maintenir en vie", qui est le but premier de tout forme de vie.
• Que chez l'être humain, un cerveau très puissant s'est construit, sous la forme d'un empilement de 3 cerveaux en fait :
  1. Un cerveau reptilien
  2. Un cerveau de l'affectivité que Laborit préfère nommer "cerveau de la mémoire" (mémoire de ce qui est heureux / agréable ou douloureux / angoissé)
  3. Un 3ème cerveau : "cortex cérébral/associatif " qui associe.
• Il attire notre attention que ce cerveau fonctionne d'une manière à récompenser certains comportements et à en inhiber d'autres, sans que nous en soyons vraiment conscients.
• Et même si nous pouvons en être à demi-conscient, il faut bien comprendre que, parmi tout ce qui est contenu dans notre cerveau, à chaque instant nous nous focalisons en fait sur plus ou moins une chose à la fois, qui nous fait focaliser notre conscience sur ce qui est utile à ce moment pour faire et concevoir ce que nous faisons le mieux possible. Et que tout le reste, à cet instant, continue d'oeuvrer, mais sans que nous en soyons conscient. Certaines tâches, comme respirer par exemple, bien sûr que nous pouvons amener notre conscience dessus, mais la plupart du temps, c'est un phénomène, une action, un fonctionnement purement inconscient.
• Pour d'autres choses, nous ne sommes carrément pas capables d'en prendre conscience. La digestion, ce n'est pas notre conscience qui est capable de la faire se dérouler.
• Même pour des choses comme : "Que vais-je faire ce soir", il faut bien comprendre qu'il y a des forces en nous qui tirent dans des directions parfois opposées et dont nous ne sommes pas vraiment conscients. Loi du moindre effort, recherche du plaisir (de manger, d'échanger avec de possibles futurs partenaires, recherche de fuir une réalité qui nous semble désagréable, etc. etc.)

Tout ce que je dis ici, c'est pour tenter de vous faire prendre conscience du fait que la part de l'inconscient dans les êtres humains et donc aussi dans nous-mêmes est grande, et peut-être même bien plus grande, souvent, que nous n'arrivons à l'imaginer.

Jean-David Roth