
Conscience et Besoin
Quand tu me dis que je dois ranger ceci ou faire cela, je ressens un énervement, car j'ai envie de faire autre chose à ce moment là. Cette envie peut être considérée comme un besoin, de mon point de vue, mais là sur le moment, j'ai juste envie qu'on arrête de me dire quelque chose que j'ai déjà entendu 100 fois, et que je me proposais justement de faire dans 5 minutes. Je ressens cette sorte d'empiètement, mais je ne mets pas les mots de "besoin de liberté" forcément dans ma conscience.
Ce dont j'ai conscience, c'est que je prends cette demande (ranger ma chambre) comme une agression contre moi.
Je n'ai pas forcément conscience
- 1 de MON besoin de liberté foulé aux pieds depuis trop longtemps par la vie quotidienne et ses exigences
- du besoin de l'AUTRE personne qui, ELLE, a un besoin sur la qualité de l'espace que nous partageons en commun, et qui préférerait ne pas se sentir obligée de me rappeler à l'ordre pour espérer obtenir gain de cause.
Je fais cette sorte de préambule par l'exemple juste pour montrer que les forces à l'oeuvre en chacun de nous sont complexes, et relativement invisibles en ce qui concerne l'autre personne, et inconscientes bien souvent en ce qui nous concerne nous-même.
Cependant, en se posant les bonnes questions, et en en posant de bonnes à l'autre, un travail peut être fait, pour mettre au jour les besoins et sentiments réels qui sont à l'oeuvre.
C'est un travail, qu'il faut avoir l'envie ou la volonté, et même le le temps, de faire. Un travail d'enquête.
Vous voici prévenu, il va vous falloir prendre la casquette de Sherlock Holmes !
Jean-David Roth