Commnent concilier de parler de son ressenti et de ses besoins tout en gardant son jardin secret?

Effectivement, la question peut se poser.

Notre ressenti est une partie de nous qui peut être de l'ordre de notre intimité. Ou qui s'en rapproche.

Dès lors, y a-t-il une contre-indication à parler de notre ressenti?

Il convient ici de dire que le processus de la cnv ne nous oblige pas à dire ce nous ressentons. Il nous invite surtout à y penser, à observer cela.

Mais bien plutôt d'essayer de le voir, de le sentir, de le ressentir... de manière à véritablement envisager ce qui nous anime.

Le plus souvent, il n'y a là pas de secrets d'état, et en parler ne pose pas de problèmes.

Mais si par exemple, contrairement à moi, vous étiez un pervers narcissique, alors il pourrait y avoir un malaise à le dire ouvertement. Bien que le processus essaie de ne pas juger, peut-être que vous ne vous montreriez pas sous le jour irréprochable de l'être parfait que vous voudriez être.

Il y a là des enjeux à considérer.

Car d'un autre côté, nous sommes peut-être tous un petit peu des pervers narcissiques.

Nous voir sous notre vrai jour, l'accepter, et être capable de le partager pourrait aussi être une grande victoire. Une plongée dans une permission d'avoir des échanges bien plus riches.

Il y a là matière à réflexion en tout cas.

Jean-David Roth