Un combat difficile à gagner - Y a-t-il de la violence en chacun de nous?

 

Notre condition d'être humain est à la fois :

  • simple
  • complexe

... mais surtout complexe, quand même, si l'on y réfléchit, parce que nous n'arrivons à nous focaliser en gros que sur une seule chose à la fois.

Et nous sommes tout à la fois :

  • Dotés de sens qui nous permettent de percevoir un "Monde extérieur" et de sentir également que cette perception se fait depuis un "Monde intérieur".
  • Tributaires de besoins à satisfaire, qui peuvent être de nature très
    • matérielle (manger, boire, respirer)
    • spirituelle (être estimé, aimé)
  • Habitants d'un monde qui nous englobe, dans lequel existent des milliards d'autres représentants de l'espèce humaine
  • Dotés d'un cerveau "reptilien" qui réagit immédiatement avant même que nous en ayons conscience pour nous maintenir en vie dans les cas de danger. (Exemple nous trébuchons sur une marche et notre organisme réagit pour retrouver l'équilibre.)
  • Dotés d'un 2ème cerveau que beaucoup appellent cerveau de l'affectivité, et d'autres, en tout cas au moins un autre, Henri Laborit pour ne pas le nommer, préfèrent appeler le cerveau de la mémoire. (Dans l'évolution, ce 2ème cerveau existe chez tous les mammifères)
  • Dotés d'une faculté de réfléchir en utilisant des mots comme briques de base de notre pensée. Il s'agit là de notre monde mental. Il constitue un 3ème cerveau qui est venu se greffer sur les 2 premiers au cours de l'évolution. Il est souvent appelé néocortex ou cortex cérébral.
  • Certaines parties de nous se projettent dans le futur.
  • D'autres veulent tout, tout de suite
  • D'autres enfin ressassent le passé.
  • Nous devons faire avec ce que nous sommes...
  • Mais savons-nous vraiment qui nous sommes?

S'interroger sur tout cela peut nous amener à une vision plus juste, plus vraie. En retour cela peut nous apporter de la clarté, de la vérité, de la liberté.

En ce qui me concerne, je me rappelle qu'enfant, je voulais toujours la plus grande part de dessert. Je n'avais pas peur de la demander, car ma mère était bienveillante de ma situation d'ainé (devant peut-être manger plus que les autres, étant plus grand). Toutefois, cela m'a amené à constater qu'existait une forme de violence en moi: je me faisais passer avant les autres, pour ce qui concernait la satisfaction de mes besoins.

Cela m'était naturel. Et je pense que c'est naturel à tous les êtres vivants, car nous sommes programmés avant tout pour survivre (cf. Henri Laborit, mon oncle d'Amérique). C'est vrai pour toutes les formes de vie.

Même si nous avons aussi d'autres instincts plus altruistes, comme l'instinct grégaire, ou l'instinct de la survie de l'espèce, celui de survie est très fort.

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